Italie

L’Italie c’est un bonheur pour le voyageur, une combinaison rare d’histoire, de paysages, de personnes, de gastronomie et de climat qui fait que comme moi ou pourrait s’y voir vivre. Combien de villes grandioses en Italie, Rome, Venise, Florence, Naples … Une promenade à pied dans Rome de la Plazza del Popolo à la pizza Venezia en prenant les petites rues sui débouchent sur des places avec des fontaines et une vie de village. La visite du musée des offices, la statue de David de Michel-Ange, l’extraordinaire Duomo à Florence. Une promenade de nuit, puis de jour pendant le Carnaval à Venise à pied ou en gondole. Milan et sa région, le Vésuve, Pompei, la fabuleuse côte d’Amalfi. L’italie c’est aussi quelqu’un derrière vous qui vous glaxonne quand vous arrêtez à un stop ou a un feu de croisement en Sicile ou ailleurs. Des restaurants ou l’on vous fait payer le pain, le couvert et le dressage de la table avant même que vous ayez mangé. Mais c’est cela qui est formidable, vous êtes ailleurs.

Egypte

L’Egypte, c’est la visite du Caire, son musée et sa mosquée bien sûr mais aussi le souk. Evidemment ce sont les pyramides, pas seulement les grandes que l’on connait tous en image, mais aussi celle de djoser. Il s’agit de la première construction de monument du monde encore visible. Une pyramide à plateaux avec un couloir de colonnes somptueuses. Si vous le pouvez faites la croisière sur le Nil qui part de Louxor et va à Assouan et si possible poussez en avion jusqu’à Abou Simbel. La vallée des rois et des reines avec le temple d’Hatchepsout est un incontournable comme tout le reste : temple de Louxor, Philae, Kom-ombo..  Cette civilisation a vraiment accomplit des choses formidables, dont une tentative de monotheisme avec Akhénaton près de 1400 ans avant Jésus.

Afrique du sud

L’Afrique du sud, c’est un peu les Etats-Unis de l’Afrique pour les paysages mais avec des animaux visibles. Le parc Kruger mais surtout les petits parcs privés qui l’entourent permettent aux Jeep de sortir des routes et de voir mieux qu’ailleurs tous les animaux. C’est aussi le Cap, une ville comme on en voit peu, moderne, située idéalement avec cette fameuse colline « la Table », on se croirait à Miami, puis à San Francisco. C’est inventif et créatif, des galeries d’art, des restaurants chics qui renouvellent la cuisine. Profitez pour faire la route des vins pas très loin, vous découvrirez que l’on y fait de grands vins, certain depuis 1680 ! Enfin pour moi jeune écolier féru de géographie il y a le cap de Bonne Esperance, qui me faisait tant rêver ou 2 océans se rejoignent.

Costa Rica

Le Costa Rica c’est une petite merveille peu connue. Tout d’abord saviez vous que ce pays avait supprimé l’armée en 1948 pour mieux orienter ses finances. C’est aussi une véritable aubain pour les amoureux de nature avec plus de parcs naturels ou zones protégées que partout ailleurs. En voiture, visitez de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique, parlez avec les gens, profitez de « la vida pura » (un peu leur Carpe Diem). Voyez les volcans, les jungles, les plages, les campagnes, les petites villes, partout vous serez bien accueillis, avec en plus du wifi et des commerçants qui acceptent la carte bleue ! Le Costa Rica c’est un peu la Suisse de l’Amérique Latine disent certaines pubs. Les gens sont instruits, beaucoup apprennent le français à l’école (et oui), la protection médicale et les retraites sont de bon niveau.

Tanzanie

La Tanzanie, pour moi c’était une ile:  « Zanzibar »,  qui me faisait rêver étant jeune. Le son du mot et les évocations rêvées m’attiraient. Evidemment c’est aussi les parcs nationaux de tout premier plan. Zanzibar, l’ile des épices, a été occupée par les arabes d’Oman, les portugais, les anglais d’où une culture variée. La population est à 99% musulmane, contre 35% dans toute la Tanzanie. Zanzibar ce sont aussi des plages sublimes. La population, je dois reconnaitre que je ne l’ai pas cotoyée, entre l’hôtel et les excursions le contact a été très limité. Les parcs en Tanzanie pour moi sont les plus beaux que j’ai vu (ayant vu ceux du Kenya et de l’Afrique du sud) et encore je ne suis pas allé au Serengeti. Le Ngorongoro est une merveille du monde, imaginez un cratère d’une vingtaine de  kilomètres de diamètre, d’une profondeur de 600m dans lequel vous trouvez des flamands roses, des hippopotames, des rhinocéros, des zèbres, des lions etc..

Inde

L’inde c’est vraiment un voyage pas comme les autres, selon là où vous irez, vous ne reviendrez pas le même. Il y a longtemps j’étais allé à Bénares maintenant Varanasi ville sacrée ou les indous veulent mourir, puis voir leurs cendres jetées dans le Gange. je me souviens, que nous rentrions à 5 heures dans notre hôtel, chacun allongé sur le dos sur son lit pour se remettre de la journée ou tous les sens sont stimulés vue, ouie, odorat, toucher (les gens se frôlent continuellement) et même sur le plan moral. il faut distinguer cette ville ou Calcutta (que je ne connais pas) des autres. Le voyage au Rajasthan ou je suis allé 2 fois à 25 ans d’écart (sans voir de grosses différences) est proprement sublime. Vous êtes sur une autre planète, les codes sont à des années lumières des nôtres, mais vous si vous ne mettez pas dans le jugement permanent, vous devriez apprécier. L’inde et ses maharajas, Jaipur, Jodhpur, Bikaner, Udaipur, Pushkar autant d’étapes d’exceptions. Evidemment il faut aller à Agra, voir le Taj Mahal, le plus beau monument du monde pour moi. Mais si vous avez le temps allez voir aussi Fatehpur Sikri, la cité desertée, construite par l’empereur Akbar, authentique précurseur de génie (un peu l’Akhenaton de l’Inde).

Cuba

Cuba, c’est un peu mon paradis à moi. Un endroit ou l’inventivité des capitalistes rejoint la fraternité des communistes, je ne blague pas ! Evidemment on est un peu hors du temps, des voitures américaines d’avant la révolution de Fidel Castro, un peuple pauvre et généreux et accueillant. je me souviens d’un cubain qui nous avait fait faire un tour à cheval, puis qui avait voulu nous inviter chez lui. On découvre un maison de 20 m2, d’une pièce avec un toit en taules, après avoir mangé un poisson à la poele suspecte, il faut nous dire au revoir. Je lui offre un billet pour sa sympathique invitation, il me regarde dans les yeux et me demande si je crois qu’il nous a invité pour de l’argent ? j’avoue n’avoir jamais reçu une leçon aussi magistrale. Cuba, c’est le bonheur de conduire une voiture dans tous le pays sur des routes et autoroutes vides, profiter de plages sublimes seul ou discuter naturellement avec tout le monde. Il règne là-bas un climat humain unique.

Brésil

Evidemment le Brésil c’est Rio, mais c’est tellement plus. Le pays est tellement grand que même en terme de climat passant de Ignaçu à Salvador de Bahia, vous avez des nuits à -5° puis découvrez 30-35°. Rio c’est bien la plus belle baie du monde, le point de vue du Corcovado est sublime. La ville est plus sûre maintenant, mais des années avant la coupe du monde, il fallait éviter d’avoir, un montre, des bijoux, son passeport sur soi. Je me souviens même avoir pris un taxi pour aller diner à 500m de l’hotel sur recommandation du portier. Enfin c’est du passé je crois. Passer quelques jours à Rio est un incontournable. Aller voir les chutes d’Ignaçu entre le Brésil et l’Argentine est une autre expérience, un des plus beau sites naturels du monde. Puis Salvador de Bahia, là l’Afrique rencontre le Portugal et bien plus. C’est un peu Cuba plus démocratique, mais avec plus de pauvreté et de drogue. Attention c’est peu être plus le cas. Mais la ville est belle et mérite le voyage.

Birmanie

La Birmanie est un pays où le bouddhisme est le plus authentique. Ces souvenirs datent de l’époque de la dictature militaire, ou il fallait se promener dans le pays avec un guide personnel en permanence. Malgré les difficiles conditions de vie, ce qui dominait c’était la gentillesse délicate des habitants vis à vis des touristes comme nous. Nous étions en 1998 et c’était la coupe du monde de football. J’ai le souvenir au bord du lac Inle d’un match France-Italie, que nous avons pu suivre parce quelqu’un avait récupéré une antenne satellite, qui avait été orientée dans la bonne direction comme par miracle.

Pérou

Le Pérou c’est un lieu d’histoire fondamental de l’Amérique du sud. Il y existe une culture millénaire qui se voit partout. Les espagnols ont évidemment transformés le pays, d’ailleurs une grande partie du patrimoine leur est dû. On pense toutefois en premier aux sites incas ou des civilisations précédentes. La capitale Lima n’est pas très intéressante, il y a des choses à voir mais … La richesse est ailleurs, en bord de mer Paracas, pour voir des oiseaux comme aux Galapagos, Huacachina pour découvrir le désert (on se croirait dans le sahara), les incroyables lignes de Nazca à survoler en petit avion. Les villes peuvent être charmantes Arequipa par exemple avec son couvent (le plus grand du monde parait-il) santa catalina, à une altitude de 2300 m cela vous préparera pour la suite. 3200m par exemple pour voir les condors dans le canyon de Colca. Chaque jour vous pouvez voir des choses extraordinaires. Enchainons avec le lac Titicaca 3800m le plus haut lac navigable du monde. Découvrir les indiens Uros qui vivent sur des iles faites en une sorte de roseau. Cuzco une ville fabuleuse en pente à 3400m, très animée et chaleureuse, avec des restaurants partout et une place principale accueillante. C’était la capitale de l’empire incas ou les espagnols firent prisonnier l’empereur et lui demandèrent de remplir une salle d’or à hauteur d’homme avant de le tuer. Enfin vous allez dire, le Machu Picchu, eh oui c’est un lieu incomparable, en tout cas pour moi, c’est un choc esthétique comme le Taj Mahal en Inde, mais ici grâce à l’environnement naturel. Une merveille qui semble avoir été ignorée des espagnols.

Etats-Unis, le grand ouest

Un voyage de 3 semaines réalisé 2 fois à 10 ans d’intervalle, une sorte de rêve du voyageur. Vous louez une voiture, vous réservez ou pas à l’avance des chambres d’hôtel (c’est plus prudent l’été) et vous partez pour 4500 km de paysages magnifiques. Départ de San Francisco, une (la ?) des plus belles villes des Etats-Unis, passez quelque jours pour découvrir l’ambiance mais aussi les environs, berkeley, la napa valley, Muir Woods et les sequias géants, le parc de Yosemite…  Poursuivez direction Las Vegas en passant par le désert de la mort, encore des images pour les souvenirs en perspective. Las Vegas, ville délirante, en plein milieu du désert avec cette débauche de lumières, d’attractions (faites garder les enfants pour la nuit). Enchainez avec les parcs nationaux : grand canyon, bryce canyon, monument valley … Les fans de western de John Ford auront l’impression d’y avoir habité. Pour les courageux j’invite à rejoindre la côte en passant par Joshua Park  pour faire un stop à Palm springs. Il vous reste à rejoindre San Diego pour respirer de nouveau. Le retour vers San francisco le long de la côte est vraiment un must, passez par Los Angeles, Malibu, Santa Monica, Carmel, Monterey, Silicon valley. Difficile de décrire chaque ville en quelques mots…

Weekend in LA

George Benson avec ce disque arrivait à fusionner un jazz moderne avec l’intérêt du grand public. Il faut dire que l’on trouve 3 grandes qualités chez lui, c’est un très grand guitariste : la fluidité, le swing de son jeu sont phénoménaux, c’est aussi un grand chanteur, avec une voix chaude et entrainante enfin il dispose d’un don pour sélectionner des morceaux mémorisables et de qualité, à défaut de les composer lui même. Benson c’est aussi le scatt, c’est à dire chez lui la possibilité de chanter en même temps les notes qu’il joue à la guitare, ceci à un niveau sans égal. La musique est joyeuse et tout le monde connait « On Broadway », qui est d’ailleurs l’objet d’un double solo, qui créé la jalousie chez de nombreux grands guitaristes. Benson c’est aussi un fabuleux showman, très généreux sur scène et cela s’entend dans sa musique.

My spanish heart

Chick Corea est le plus grand pianiste vivant avec Herbie Hancock et Keith Jarrett. Il n’est pas simplement un grand instrumentiste, mais aussi un compositeur exceptionnel, ce disque en est la preuve. Ecoutez « My spanish heart », romantique et quasi classique ou « Love Castle » et « Armando’s Rhumba »,  brillant, rythmé, élégant. Ce qui caractérise Chick Corea c’est un touché particulier, percusif, notable aussi bien au piano qu’au synthétiseur. Ce qui domine chez Corea c’est l’amour de la musique classique et espagnole. Il est aussi un grand leader, découvreur de talents, dans les années 70 il a fondé le groupe Return to Forever avec 3 autres virtuoses (stanley Clarke, Al di Meola et Lenny White) considéré comme un des meilleurs du courant Jazz-Rock.

The first seven days

Jan Hammer est le plus grand joueur de synthétiseur, il a pratiquement tout inventé. Il a joué avec tous les plus grands guitaristes avec lesquels il réalise des duels hallucinants, John McLaughlin, Al di Meola, Jeff Beck, John Abercrombie, Eddie Van Halen … Avec cet album quasi solo, il fait tout, on mesure l’étendue de son talent, comme pianiste, mais aussi comme compositeur. L’idée est d’imaginer en musique les 7 premiers jours de création de la terre. Jan Hammer a fait connaître à lui tout seul le Moog, premier véritable synthé et a inventé l’utilisation magistrale qu’il fait du pitch bend, qui est une molette que l’on peut incliner en avant ou en arrière et qui permet de passer d’une note à une autre graduellement (avec des quarts, des huitièmes etc de notes). Un peu à la façon d’un violoniste qui fait glisser un doigt sur une corde. Jan hammer est aussi un très bon batteur. Ce qui ravi chez Jan Hammer c’est la pureté de son discours dans un solo, pas une note en trop, une fluidité et une évidence qui s’impose.

Facing You

Bien avant le célèbre concert à Kohln, Keith Jarrett nous offrait en 1971 un disque solo, composé de morceaux de taille réduite par rapport à ce qu’il fit par la suite. On trouve déjà cette envie d’alterner entre composition et improvisation. Ce qui étonne toujours, c’est cette combinaison entre virtuosité, culture musicale et capacité d’improvisation au plus haut niveau. C’est vraiment une source qui coule, apparemment sans aucune hésitation, perte d’intention. La  grande difficulté c’est de retrouver cet état de grâce en concert, d’où l’extrême intransigeance de notre pianiste en matière de bruit, mouvement durant ses prestations.

 

 

Handful of beauty

Shakti est un groupe fondé par le guitariste anglais John McLaughlin avec des musiciens indiens virtuoses. En 1975 c’est la première tentative aboutie de rapprocher les musiques occidentale et indienne. La musique européenne est lyrique, harmonique et dans une moindre mesure rythmique, la musique indienne est lyrique et rythmique mais que faiblement harmonique. « Handful of beauty » est une alternance de musiques allant à 200 à l’heure (La danse du bonheur ou Kriti) et de ballades romantiques (Lady L et two sisters). La première écoute est toujours un choc pour l’auditeur. En occident nous avons 12 notes de musique, les indiens comme les arabes en ont 36, cela signifie qu’ils ont des tiers de ton. Si l’on ajoute à cela que notre musique est quasi majoritairement basée sur des rythmes en 4/4 ou en 3/3, les indiens eux ont toutes les signatures rythmiques imaginables 7/8, 12/15 etc… Il faut reconnaitre que cela fait beaucoup de nouveautés pour une oreille neuve. Ce qui est proprement fantastique dans de disque, c’est son intemporalité, son énergie, la virtuosité de L Shankar au violon, de Zakir Hussain aux tablas et évidemment celle john McLaughlin dans une culture qui n’est pas la sienne à l’origine.